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La prise de décision est au cœur de la gestion et du leadership. Chaque jour, qu'il s'agisse de choisir entre deux outils de gestion de projet ou de décider de la stratégie à adopter, les managers sont constamment appelés à faire des choix. Curieusement, alors que nous prenons des décisions au quotidien, peu d'entre nous ont été formellement formés sur les mécanismes de la prise de décision efficace.

 

Le cerveau et la prise de décision


Les recherches en neurosciences révèlent que des zones telles que le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal ventromédian sont cruciales dans le processus décisionnel. Ces zones cérébrales ne déterminent pas seulement le choix, mais aussi la confiance que nous accordons à ces choix. Plus fascinant encore, notre prise de décision est fortement influencée par nos émotions. Des études montrent que les émotions peuvent fausser nos jugements, rendant parfois une approche rationnelle secondaire à nos réactions émotionnelles.

 

Les pièges de la prise de décision


Même les individus les plus experts peuvent tomber dans le piège de la prise de décision irrationnelle. Cela peut se manifester de diverses manières :


  • La paralysie par l’analyse : trop réfléchir aux options peut parfois empêcher toute décision.

  • L’excès de confiance : surestimer sa capacité à prendre les bonnes décisions peut conduire à des erreurs significatives.

  • La surcharge d'information : trop d'informations peuvent conduire à l'illusion de connaissance, brouillant le jugement.

  • La fatigue émotionnelle ou physique : la fatigue peut forcer les décisions impulsives plutôt que réfléchies.


Trois styles de prise de décision


Comprendre votre propre style de prise de décision peut vous aider à naviguer mieux dans ces défis :


 

  • Intuitif contre rationnel : équilibre entre une prise de décision rapide basée sur l'intuition et une approche plus lente qui nécessite une analyse détaillée.

 

  • Maximiser contre satisfaire : savoir si vous cherchez la meilleure solution possible ou simplement une solution suffisamment bonne peut éclairer votre approche de prise de décision.

 

  • Combinatoire contre positionnel : cela dépend si votre objectif est clairement défini ou si vous naviguez dans un contexte plus flou et risqué.

 

 

Comment améliorer la prise de décision ?


Le modèle DECIDE, élaboré par le professeur Kristina Guo, offre un cadre simple pour améliorer la prise de décision :

 

1/ Définir le problème

2/ Établir les critères

3/ Considérer les alternatives

4/ Identifier la meilleure alternative

5/ Élaborer et mettre en œuvre un plan d'action

6/ Évaluer la solution


Penser clairement sous pression est un défi. Prendre le temps d'examiner les options peut améliorer les décisions importantes. Souvent, l'apprentissage provient autant des erreurs que des succès. Chaque décision est une opportunité d'apprendre et d'ajuster vos stratégies futures.


 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée 

La procrastination, souvent perçue comme un problème de gestion du temps, peut en réalité avoir des répercussions profondes sur la productivité et le bien-être au travail. Ce phénomène se caractérise par le report systématique des tâches prévues, Pour les managers, comprendre et savoir gérer la procrastination est essentiel non seulement pour optimiser leur propre efficacité, mais aussi pour soutenir leurs équipes dans la réalisation de leurs objectifs.

 

Dans un contexte professionnel, la procrastination peut être alimentée par divers facteurs, allant des peurs émotionnelles, telles que la crainte de l'échec ou du jugement, à des environnements de travail mal adaptés qui favorisent les distractions. L'absence d’objectifs clairs et de motivations peut également jouer un rôle clé dans ce comportement. Face à ces défis, il devient crucial d'adopter des stratégies concrètes et efficaces pour encourager l'action immédiate et structurée.

 

Comprendre les Causes de la Procrastination


La procrastination n'est pas simplement un manque de volonté ; elle est souvent enracinée dans des facteurs plus complexes. Voici quelques-unes des principales causes de la procrastination dans un contexte professionnel :

 

-          Facteurs Psychologiques :


La peur de l'échec est l'une des causes les plus courantes. Cette peur peut paralyser l'action. De même, la peur du jugement peut rendre les collaborateurs réticents à avancer sur des projets où ils se sentent jugés ou évalués. Pour les managers, il est crucial de créer un environnement où les erreurs sont perçues comme des opportunités d'apprentissage, diminuant ainsi l'anxiété associée à la performance.

 

-          Environnement de Travail :


Un environnement de travail non optimisé peut aussi contribuer à la procrastination. Les distractions, telles que les notifications fréquentes des appareils électroniques, les interruptions par les collègues, ou un espace de travail désorganisé, peuvent empêcher la concentration. Il est important pour les managers de veiller à ce que les espaces de travail soient bien organisés et que les politiques de l'entreprise encouragent des périodes de travail ininterrompu.

 

-          Manque de Motivation ou d'Objectifs Clairs :


L'absence d’objectifs clairs et atteignables peut s'avérer démoralisant. Lorsque les collaborateurs ne comprennent pas comment leur travail contribue aux objectifs plus larges de l'entreprise, ou s'ils perçoivent ces objectifs comme inatteignables, leur motivation à entreprendre des tâches spécifiques peut diminuer. Les managers doivent donc s'assurer que chaque membre de l'équipe comprend non seulement ce qu'il doit faire, mais aussi pourquoi il doit le faire, en reliant les tâches individuelles aux objectifs globaux de l'organisation.


 4 Stratégies pour Vaincre la Procrastination


Voici quelques stratégies efficaces que les managers peuvent adopter pour aider leurs équipes à vaincre la procrastination :

 

1/ Fixation d’Objectifs SMART :


Les objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels) fournissent une structure claire qui peut aider à lutter contre la procrastination. En définissant des objectifs clairs et atteignables, les collaborateurs visualisent mieux le chemin à suivre et mesurer leur progression. Les managers peuvent encourager leurs équipes à décomposer les grands projets en petites tâches gérables, ce qui rend le processus moins intimidant et facilite le démarrage.

 

2/ 2 Techniques de Gestion du Temps :


  • La méthode Pomodoro : Cette technique implique de travailler avec concentration pendant 25 minutes, suivies de 5 minutes de pause. Ces intervalles, appelés 'Pomodoros', sont particulièrement efficaces pour maintenir un haut niveau de concentration et pour prévenir la fatigue mentale.


  • La règle des deux minutes : Pour les petites tâches ou les premiers pas d'un projet plus vaste, cette règle suggère que si une action peut être réalisée en deux minutes ou moins, elle doit être effectuée immédiatement. Cela aide à surmonter la procrastination en éliminant l'accumulation de petites tâches.


3/ Aménagement de l'Environnement de Travail :


Un espace de travail bien organisé et exempt de distractions est essentiel pour favoriser la productivité. De plus, l'adoption de normes telles que des heures de silence ou des zones sans distraction peut améliorer la concentration globale de l'équipe.

 

4/ Développement de Routines et d'Habitudes :


La création de routines quotidiennes peut réduire la nécessité de prendre des décisions concernant quand et comment aborder certaines tâches, ce qui diminue la tentation de procrastiner. Les managers peuvent aider leurs équipes à développer des routines matinales ou des rituels de fin de journée qui encouragent la régularité et la discipline dans le travail.

 

En adoptant ces stratégies, les managers peuvent créer un environnement de travail plus dynamique et productif, où la procrastination cède la place à l'efficacité et à l'engagement. Le leadership actif dans la mise en œuvre et le soutien de ces pratiques est essentiel pour transformer les habitudes de travail et promouvoir une culture de la performance et du bien-être.


Rôle du Manager dans la Lutte Contre la Procrastination


Le rôle du manager est crucial dans la lutte contre la procrastination au sein des équipes. Un leader efficace peut influencer positivement les comportements des collaborateurs, et voici comment ils peuvent s'engager activement pour réduire la procrastination :

 

-          Support et accompagnement :


Les managers doivent être accessibles et offrir un soutien constant à leurs équipes. Cela inclut de fournir des ressources nécessaires pour accomplir les tâches, de l'assistance pour surmonter les obstacles et un encouragement régulier. Reconnaître les efforts et les réussites peut également booster la motivation et réduire la tendance à procrastiner. Un soutien empathique peut aider les collaborateurs à se sentir en sécurité pour prendre des risques et pour aborder des tâches qu'ils pourraient autrement éviter par peur de l'échec.

 

-          Communication claire et feedback régulier :


La communication transparente est essentielle pour combattre la procrastination. Les managers doivent clairement définir les attentes et les délais, et fournir un feedback constructif et régulier. Un feedback efficace doit être spécifique et orienté vers des solutions pratiques, encourageant ainsi les collaborateurs à progresser sans crainte.

 

-          Formation et développement des compétences :


Investir dans la formation et le développement professionnel des collaborateurs est une autre stratégie clé pour réduire la procrastination. Les sessions de formation peuvent couvrir des sujets comme la gestion du temps, la définition d'objectifs, et les techniques de priorisation. En outillant les collaborateurs avec les compétences nécessaires pour gérer efficacement leur travail, les managers les aident à se sentir plus confiants et moins susceptibles de remettre à plus tard les tâches importantes.

 

En jouant activement ces rôles, les managers peuvent non seulement aider à réduire la procrastination au sein de leurs équipes, mais aussi promouvoir une culture de travail proactive et engagée, où chaque membre se sent valorisé et compétent pour accomplir ses missions.

La procrastination est un défi omniprésent dans le monde professionnel, affectant tant la productivité individuelle que collective. Toutefois, en comprenant ses causes profondes et en mettant en œuvre des stratégies ciblées, les managers peuvent jouer un rôle clé pour aider leurs équipes à la surmonter.

 

 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée 

 

 

 

 

 

Pour les managers et leurs équipes, le coaching est un levier puissant pour le développement du leadership, la gestion des équipes et la résolution de conflits. Il intervient souvent lors de changements de carrière, de défis managériaux ou pour atteindre des objectifs stratégiques. Comment choisir le coach professionnel le plus adapté à ses besoins ?

 

Les 3 Critères de sélection d'un coach professionnel


1/ Compétences et expériences :


Choisir le bon coach nécessite une évaluation rigoureuse. Les compétences et l'expérience du coach doivent être vérifiées à travers ses qualifications, son parcours et les retours de ses clients précédents.


2/ Approche et méthodologie :


L'approche et la méthodologie du coach doivent correspondre aux besoins spécifiques du manager. Il est crucial que le coach soit capable d'adapter ses méthodes à divers styles de management et cultures d'entreprise.


3/ Le relationnel :


Une relation de confiance et de respect mutuel est essentielle. Une session d'essai peut aider à évaluer cette dynamique avant de s'engager.

 

Les 8 questions à poser à un coach professionnel



1/ Quelle est la légitimité de sa certification ?

2/ Est il membre une fédération de coaching professionnel telle que ICF ou EMCC ?

3/ Quel est son code de déontologie ?

4/ Comment met-il à jour ses compétences ?

5/ Comment est-il supervisé dans sa pratique professionnelle ?

6/ Quelle est sa spécificité en

coaching ?

7/ Quelle est la qualité de la relation tissée avec le coach ?

8/Quels sont les valeurs et les savoir être recherchés chez lui ?

 

En conclusion, choisir un coach professionnel est une décision stratégique pour tout manager souhaitant développer ses compétences et celles de son équipe. En suivant ces lignes directrices, les managers peuvent s'assurer de tirer le meilleur parti de cette relation enrichissante et transformatrice.

 

 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée 

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