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L’honnêteté en management est un levier incontournable pour favoriser la performance collective. Pourtant, de nombreux managers peinent encore à exprimer leurs pensées avec sincérité et sans détour. Alors, pourquoi est-il si difficile de "dire les choses" en entreprise ? Et comment créer un environnement où chacun peut contribuer pleinement à la réussite collective ?


La qualité des relations, fondement de la performance


Au-delà des objectifs financiers, la réussite des organisations repose avant tout sur la qualité des relations interpersonnelles. C'est à travers des échanges sincères, même en cas de divergence d’opinion, que se construisent des équipes performantes. Cependant, exprimer le fond de sa pensée reste un défi dans un environnement professionnel souvent marqué par la hiérarchie et les relations de subordination.


Sécurité psychologique : le rôle des organisations


Pour que l’honnêteté devienne une norme en entreprise, il est primordial de créer un climat de sécurité psychologique. Ce concept, met en lumière l'importance de se sentir libre de s'exprimer sans crainte de représailles ou de jugement. La sécurité psychologique permet non seulement d’encourager l’innovation, mais aussi d’améliorer les performances globales des équipes.

Or, dans de nombreuses organisations, le lien de subordination reste un obstacle à l’expression libre. Le principe d’obéissance domine encore le monde du travail. Dans ce contexte, il est crucial que les dirigeants réexaminent ces structures traditionnelles pour encourager une prise de parole authentique et productive.


Revisiter la subordination pour libérer la parole


Pour créer des conditions propices à la sincérité, les organisations doivent repenser les rapports hiérarchiques. Il ne s'agit pas de renoncer à l'autorité, mais de la distribuer différemment, en accordant à chacun un pouvoir décisionnel et une responsabilité partagée. Ainsi, les collaborateurs peuvent se sentir légitimes à s’exprimer, sans crainte des répercussions.

Cette approche nécessite une gouvernance courageuse, prête à faire preuve de vulnérabilité. En offrant un espace d’expression libre, les dirigeants permettent à leurs équipes de développer une véritable culture de la transparence et de l'intégrité.

L’importance de la sécurité intérieure

Manager transparent en train de communiquer avec son équipe
honnêteté-management-performance

Mais la sécurité psychologique ne suffit pas. Chaque individu doit également travailler sur sa propre sécurité intérieure. En effet, oser dire ce que l’on pense implique de dépasser ses peurs personnelles : peur d’être jugé, de paraître incompétent, d’être rejeté ou de perturber le statu quo.

Ces peurs, bien souvent inconscientes, paralysent l’expression. Pour les surmonter, il est essentiel de cultiver une meilleure connaissance de soi, de comprendre les mécanismes de défense qui nous freinent et d'apprendre à les déconstruire.


La responsabilité partagée : un chemin vers la performance collective


La performance collective repose sur un équilibre subtil entre responsabilité individuelle et collective. Si les dirigeants doivent poser les bases d’une sécurité psychologique, chaque collaborateur a, lui aussi, la responsabilité de travailler sur sa sécurité intérieure.

Chacun doit être 100 % responsable de sa part, en osant dire ce qu’il pense et en s’engageant dans un dialogue honnête avec ses pairs. C’est dans cette responsabilité partagée que réside la clé d'une organisation performante, évitant ainsi les pièges des non-dits, du consensus forcé et des jeux politiques.


Le coaching professionnel, un outil pour oser dire


Pour réussir cette transformation, le coaching peut jouer un rôle décisif. En aidant les individus à prendre conscience de leurs freins personnels et à développer leurs compétences en communication assertive, le coaching professionnel permet d'ancrer durablement une culture de l’honnêteté et de la transparence en entreprise.



En conclusion, « oser dire » est plus qu’un simple acte de communication : c’est un levier de performance pour toute organisation souhaitant évoluer dans un environnement plus collaboratif, innovant et épanouissant.



 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée PCC ICF


En management, comme dans les arts martiaux traditionnels japonais, le chemin vers la maîtrise ne se fait pas du jour au lendemain. Il existe un processus graduel qui permet aux individus d'évoluer, de comprendre les règles avant de les transcender.

Ce processus est parfaitement illustré par le modèle Shu Ha Ri.


1. Shu (Obéir) : Apprendre à agir selon les règles


Cette phase est essentielle pour assimiler les fondamentaux du leadership : la gestion des équipes, la délégation des tâches, la communication et la prise de décision. Un bon manager à ce stade est celui qui des meilleurs apprend, qui respecte les modèles éprouvés et qui applique rigoureusement les processus organisationnels.


Conseil pour les managers en phase Shu :


  • Adoptez une posture d'humilité : apprenez, écoutez et assimilez les pratiques de management éprouvées par votre entreprise.

  • Prenez le temps de comprendre les dynamiques d'équipe avant d'essayer de les changer.


2. Ha (Briser) : Commencer à remettre en question et à adapter les règles


Dans cette phase, les managers expérimentés commencent à développer leur propre style de leadership. Ils savent quand appliquer les règles et quand il est nécessaire de les adapter en fonction des circonstances. Ils commencent à intégrer des solutions nouvelles pour mieux répondre aux besoins de leurs équipes et de l'entreprise.

Livre qui pousse

Conseil pour les managers en phase Ha :


  • Osez proposer de nouvelles méthodes : l'innovation est la clé de l'évolution.

  • N'oubliez pas que l'adaptation des règles doit toujours avoir pour but d'améliorer la performance collective.


3. Ri (Transcender) : Créer de nouvelles règles


Enfin, la dernière étape, Ri , signifie « transcendant ». À ce stade, le manager atteint un niveau de maîtrise qui lui permet de créer de nouvelles règles et d'innover en profondeur. Il ne se contente plus de suivre ou d'adapter des méthodes existantes ; il devient un leader visionnaire capable de définir de nouvelles pratiques.

Un dirigeant ou un DRH en phase Ri est un véritable mentor. Il inspire ses équipes à adopter une culture de l'excellence et du changement. Les leaders à ce niveau sont souvent des acteurs du changement dans leur secteur, repoussant les limites des pratiques de gestion traditionnelles et créant des modèles innovants adaptés à des environnements en constante évolution.


Conseil pour les dirigeants en phase Ri :


  • Partagez votre savoir et inspirez les autres à suivre votre chemin.

  • Continuez à apprendre et à vous adapter, car même au sommet, l'évolution ne s'arrête jamais.


Shu Ha Ri, un modèle d'évolution pour les dirigeants


Le modèle Shu Ha Ri est un outil puissant pour comprendre l'évolution progressive d'un manager vers un leadership éclairé. Il rappelle que chaque étape est cruciale : de l'apprentissage rigoureux (Shu) à la remise en question créative (Ha), jusqu'à la maîtrise et l'innovation (Ri). En appliquant ce modèle, les managers et dirigeants peuvent évoluer progressivement et améliorer leur impact au sein de leurs organisations.


Envie d'approfondir votre maîtrise du leadership grâce à Shu Ha Ri ? Contactez-nous pour un accompagnement personnalisé.



 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle ICF



Les enfants sont connus pour leur curiosité inépuisable. En effet, ils posent des centaines de questions par jour, explorant ainsi le monde qui les entoure. Pourtant, en n grandissant, cette habitude s'efface souvent. En tant qu'adultes et professionnels, nous avons tendance à accepter les faits sans remettre en question leur validité. Ce phénomène est dommageable, car poser de bonnes questions est l'une des compétences les plus puissantes à développer.

Nous allons explorer comment poser de bonnes questions qui peuvent transformer votre approche managériale, améliorer vos décisions et stimuler l'innovation dans votre entreprise.


Pourquoi les questions sont essentielles en management


Poser des questions est plus qu'une simple curiosité : c'est un levier fondamental d'apprentissage et de réflexion critique. Dans le cadre professionnel, particulièrement pour les dirigeants et les DRH, les bonnes questions peuvent :



  • Stimuler l'innovation : En incitant vos équipes à explorer de nouvelles idées, vous encouragez des solutions créatives aux problèmes.

  • Favoriser la résolution collaborative de problèmes : Les questions permettent une meilleure compréhension des perspectives de chacun, et permettent d'identifier des solutions plus efficaces.

  • Améliorer la prise de décision : Poser les bonnes questions vous permet d'obtenir des informations précises et d'éviter de prendre des décisions basées sur des hypothèses incorrectes.


En ne posant pas suffisamment de questions ou en posant les mauvaises, vous limitez votre capacité à comprendre les défis auxquels vous faites face, notamment vos opportunités de croissance.


Le pouvoir transformateur des bonnes questions


Poser de bonnes questions, c'est bien plus qu'une simple demande d'information. Cela peut transformer une conversation ordinaire en une source d'informations précieuses. Poser des questions permet de découvrir :


  • Ce que vous savez réellement, même si vous pensez ne pas le savoir.

  • Ce que vous croyez savoir, mais qui, en réalité, est erroné.

  • Ce que vous ignorez  et qu'il est essentiel de connaître pour avancer.


Poser les bonnes questions vous permet d'affiner votre compréhension des situations complexes, tout en ouvrant des perspectives inédites pour vous et votre équipe.


Comment poser les bonnes questions en tant que manager ou dirigeant ?


Il n'existe pas de recette parfaite pour poser de bonnes questions. Cependant, voici quelques principes directeurs qui peuvent améliorer vos compétences en la matière :


  1. Connaître votre objectif : Avant de poser une question, réfléchissez à ce que vous voulez apprendre. Posez des questions qui servent un objectif clair et précis, qu'il s'agisse de recueillir des faits ou de comprendre une opinion.

  2. Écouter attentivement : Avant de poser votre prochaine question, assurez-vous d'écouter pleinement la réponse de votre interlocuteur. C'est seulement en comprenant bien ce qu'on vous dit que vous pourrez poser des questions pertinentes.

  3. Interrompre de manière judicieuse : Ne pas hésiter à poser une question, même si elle peut sembler mal formulée. Il est souvent plus dommageable de ne pas poser de questions du tout. Cela dit, assurez-vous de ne pas interrompre trop brusquement votre interlocuteur, au risque de le décourager.

  4. Formuler les questions de manière neutre : Évitez de poser des questions suggestives ou biaisées qui influenceraient la réponse. Laissez à votre interlocuteur la possibilité de donner une réponse honnête et ouverte.

  5. Construire une hiérarchie de questions : Commencez par des questions générales, puis allez vers des questions plus spécifiques. Cela aide à mieux structurer la conversation et à obtenir des réponses plus détaillées.


Pratiquer le questionnement pour réussir


Comme toute compétence, poser de bonnes questions s'apprend et s'améliore avec la pratique. Plus vous poserez de questions dans vos conversations professionnelles, plus vous serez capable de les formuler de manière efficace et impactante.

En tant que leader ou manager, apprendre à poser de bonnes questions est essentiel pour encourager l'innovation, motiver vos équipes et prendre des décisions éclairées. En cultivant cette compétence, vous développerez une meilleure compréhension des défis complexes qui vous feront face et pourront inspirer des solutions innovantes.


Alors, quelle sera votre prochaine question ?


 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle ICF

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